L'énergie Éolienne

L’énergie éolienne est l’énergie du vent, dont la force motrice (énergie cinétique) est utilisée dans le déplacement de voiliers et autres véhicules ou transformée au moyen d’un dispositif aérogénérateur, comme une éolienne ou un moulin à vent, en une énergie diversement utilisable. L’énergie éolienne est une énergie renouvelable.

L’énergie éolienne est une source d’énergie intermittente qui n’est pas produite à la demande, mais selon les conditions météorologiques ; elle nécessite donc des installations de stockage ou de production de remplacement pendant ses périodes d’indisponibilité. La production électrique éolienne peut être prévue avec une assez bonne précision. 

L’énergie éolienne tire son nom d’Éole (en grec ancien Αἴολος, Aiolos), le dieu des vents dans la mythologie grecque.

Jusqu’au xixe siècle, l’énergie éolienne a été utilisée pour fournir un travail mécanique.

La plus ancienne utilisation de l’énergie éolienne est la marine à voile : des indices permettent de penser qu’elle aurait été employée en mer Égée dès le XIe millénaire av. J.-C. (voir Navigation dans l’Antiquité). Le peuplement de l’Océanie s’est vraisemblablement fait par des déplacements à la voile, pour les longues traversées de centaines ou milliers de kilomètres en pleine mer.

Vers 1600, l’Europe dispose de 600 000 à 700 000 tonneaux de navires marchands ; selon une statistique française plus précise vers 1786-87, la flotte européenne atteignait 3,4 millions de tonneaux ; son volume aurait donc quintuplé en deux siècles. La puissance éolienne dépensée dans la propulsion de ces navires peut être estimée entre 150 000 et 230 000 HP, sans tenir compte des flottes de guerre.

L’autre utilisation principale de cette énergie était le moulin à vent utilisé par le meunier pour transformer les céréales en farine ou pour écraser les olives afin d’en extraire l’huile ; on peut aussi citer les nombreux moulins à vent servant à l’assèchement des polders en Hollande. Le moulin à vent est apparu sur le territoire de l’Afghanistan d’aujourd’hui ; il était utilisé en Perse pour l’irrigation dès l’an 600. Selon l’historien Fernand Braudel, « Le moulin à vent apparaît bien plus tard que la roue hydraulique. Hier, on le croyait originaire de Chine ; plus vraisemblablement, il est venu des hauts pays d’Iran ou du Tibet. En Iran, des moulins tournent probablement dès le viie siècle apr. J.-C., sûrement au ixe siècle », animés par des voiles verticales dressées sur une roue qui, elle, se meut à l’horizontale (…) Les musulmans auraient propagé ces moulins vers la Chine et la Méditerranée. Tarragone, à la limite Nord de l’Espagne musulmane, possèderait des moulins à vent dès le xe siècle.

Fernand Braudel qualifie de « première révolution mécanique » l’introduction progressive, du xie au xiiie siècle, des moulins eau et à vent : « ces « moteurs primaires » sont sans doute de modique puissance, de 2 à 5 HP pour une roue à eau, parfois 5, au plus 10 pour les ailes d’un moulin à vent. Mais, dans une économie mal fournie en énergie, ils représentent un surcroît de puissance considérable. Plus ancien, le moulin à eau a une importance bien supérieure à celle de l’éolienne. Il ne dépend pas des irrégularités du vent, mais de l’eau, en gros moins capricieuse. Il est plus largement diffusé, en raison de son ancienneté, de la multiplicité des fleuves et rivières, … ». « La grande aventure en Occident, à la différence de ce qu’il advint en Chine où le moulin va tourner, des siècles durant, à l’horizontale, c’est la transformation de l’éolienne en une roue redressée dans le plan vertical, à l’image de ce qui s’est passé pour les moulins à eau. Les ingénieurs disent que la modification a été géniale, la puissance fortement augmentée. C’est ce moulin nouveau modèle qui se propage en Chrétienté. Les statuts d’Arles enregistrent sa présence au xiie siècle. À la même époque, il est en Angleterre et dans les Flandres. Au xiiie siècle, la France entière l’a accueilli. Au xive siècle, il est en Pologne et déjà en Moscovie, car déjà l’Allemagne le leur a transmis ».

Le moulin à vent, plus coûteux d’entretien que le moulin à eau, est plus onéreux à travail égal, notamment pour la meunerie. Mais il a d’autres emplois : le rôle majeur des Wipmolen aux Pays-Bas, dès le xve siècle et plus encore après 1600, est d’actionner des chaînes à godets qui retirent l’eau du sol et la rejettent dans des canaux. Ils seront ainsi l’un des outils de la reconquête patiente des sols des Pays-Bas. L’autre raison pour que la Hollande soit la patrie des moulins à vent est sa situation au centre de la grande nappe des vents permanents d’ouest, de l’Atlantique à la Baltique.

À la fin du xviiie siècle, à la veille de la révolution industrielle, la quasi-totalité des besoins d’énergie de l’humanité était assurée par des énergies renouvelables et l’énergie éolienne avait une part importante dans le bilan énergétique, assurant l’essentiel des besoins des transports internationaux (marine à voile) et une partie des transports intérieurs (cabotage et navigation fluviale) ainsi que des besoins de l’industrie alimentaire (moulins à vent). Dans un essai d’évaluation de la répartition des consommations par source d’énergie, Fernand Braudel estime à un peu plus de 1 % la part de la voile, contre plus de 50 % pour la traction animale, environ 25 % pour le bois et 10 à 15 % pour les moulins à eau ; il renonce à chiffrer la part des moulins à vent, faute de données, tout en précisant : « les éoliennes, moins nombreuses que les roues hydrauliques, ne peuvent représenter que le quart ou le tiers de la puissance des eaux disciplinées ». On peut donc évaluer la part totale de l’énergie éolienne (voile + moulins à vent) entre 3 et 5 %.

L’apparition de la machine à vapeur, puis du moteur Diesel, ont entrainé le déclin de l’énergie éolienne au xixe siècle ; les moulins à vent ont disparu, remplacés par les minoteries industrielles. Au milieu du xxe siècle, l’énergie éolienne n’était plus utilisée que pour la navigation de plaisance et pour le pompage (agriculture, polders).

Par la suite, pendant plusieurs décennies, l’énergie éolienne a servi également à produire de l’énergie électrique dans des endroits reculés et donc non-connectés à un réseau électrique (maisons, fermes, phares, navires en mer, etc.). Des installations sans stockage de l’énergie impliquaient que le besoin en énergie et la présence d’énergie éolienne soient simultanés. La maîtrise du stockage de l’énergie par batteries a permis de stocker cette énergie et ainsi de l’utiliser hors présence du vent, ce type d’installation ne concernant que des besoins domestiques, non appliqués à l’industrie.

Depuis les années 1990, l’amélioration technologique des éoliennes a permis de construire des aérogénérateurs de plus de 5 MW et le développement d’éoliennes de 10 MW est en cours. Les subventions accordées par des gouvernements ont permis leur développement dans un grand nombre de pays. Ces éoliennes servent aujourd’hui à produire du courant alternatif pour les réseaux électriques, au même titre qu’un réacteur nucléaire, un barrage hydro-électrique ou une centrale électrique thermique. Cependant, les puissances produites, les coûts de production et les impacts sur l’environnement sont très différents.

Les Différentes Techniques D’utilisation De L'Énergie Éolienne :

L’énergie éolienne est utilisée de trois manières :

L’Energie Eolienne Au Sénégal

Le Gouvernement du Sénégal a mis en place une politique visant à « rechercher des solutions alternatives à ses problèmes d’approvisionnement en énergie, en favorisant, dans ce cadre, le développement des énergies renouvelables au moyen de la diversification des sources de production ».

Ainsi le parc éolien Taiba N’Diaye, d’une puissance de 158,7 MW, positionne le Sénégal comme un pionnier de l’énergie propre, fiable et à prix concurrentiel. Le projet combine la fourniture d’électricité à 2 millions de Sénégalais avec un impact socio-économique local important tout au long de la vie du projet
Le Sénégal a donc l’opportunité de devenir un modèle dans le domaine de l’énergie éolienne, exemple à suivre par les autres communautés Africaines.

Le parc éolien fournira 158,7 MW d’énergie éolienne propre et renouvelable à plus de 2 millions de personnes au Sénégal. Il constitue un élément essentiel du bouquet énergétique de Senelec et du « Plan Sénégal émergent (PSE) » du gouvernement. Le projet est l’un des nombreux projets en cours de construction en Afrique par la société de production d’énergie renouvelable, Lekela.

Les fondateurs du projet sont: Bruno Vigneron et Jeannot Schlernitzauer ; Chris Antonopoulos, PDG de Lekela et Massaer Cissé, directeur général de Lekela Sénégal. Le parc éolien de utilisant 46 turbines Vestas devrait être pleinement opérationnel et fournir plus de 450 000 MWh d’énergie par an. Cela représente une augmentation d’environ 15 % de la capacité de production du Sénégal.

L'Énergie Éolienne, Sur Le Plan Économique